jeudi 12 juin 2008

Les excuses du Canada devront être suivies de gestes concrets

Hier, le premier ministre du Canada a présenté ses excuses aux survivants des pensionnats indiens en raison des abus que ceux-ci ont subis. Ces abus sont bien connus et méritent certainement des excuses du gouvernement canadien.

Plus de 15 000 personnes (probablement plus) des Premières Nations du Québec ont connu cette période tragique, ont été arrachées de leur famille dès l’âge de 6 ans (parfois 5), pour être transportées dans un pensionnat, où elles devaient rester dix mois par année. L’objectif, clair et avoué, était d’assimiler le jeune autochtone à la société canadienne. La méthode était catégorique et cruelle. Les punitions physiques étaient fréquentes et atteignaient souvent des proportions inacceptables. Plusieurs y ont même perdu la vie.

Les pensionnats ont laissé des traces importantes. Ses effets dévastateurs sont perceptibles dans plusieurs communautés.

Les excuses du premier ministre et de tous les membres de la Chambre des Communes sont un baume mais ne représente certainement pas une finalité. Le Canada doit reconnaître que les pensionnats sont une composante, parmi bien d'autres, d'une politique d'assimilation qui existe toujours. Après ses excuses, le gouvernement doit donc passer aux actes. Voir un article intéressant sur le sujet.