vendredi 17 octobre 2008

Les Premières Nations scandalisées par des propos racistes tenus par Richard Pound

Informé des propos racistes tenus cet été par l’ancien président du Comité olympique canadien et président-fondateur de l’Agence mondial antidopage, le Chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, s’est dit outré et en appel à des sanctions sévères. « Il est absolument inacceptable que ce genre de propos soient tenus, encore aujourd’hui. Je pensais que la vision raciste des Indiens sauvages de l’Amérique était disparue. Il est triste de constater qu’elle existe toujours », a déclaré le Chef Ghislain Picard.

« Contrairement à ce qu’affirme Richard Pound, les Premières Nations du Québec sont issues de grandes sociétés qui occupent le territoire du Québec depuis plus de 5000 ans. Avant l’arrivée de Christophe Colomb, l’Amérique était habitée par des nations vivant en sociétés organisées. Nous n’étions pas des troupeaux », précise Ghislain Picard.

Rappelons que Richard Pound a déclaré, en entrevue le 9 août dernier : « Il ne faut pas oublier qu'il y a 400 ans, le Canada était un pays de sauvages, avec à peine 10 000 habitants d'ascendance européenne, alors qu'en Chine, on parle d'une civilisation de 5000 ans. »

Démission demandée
Pour l’APNQL, ce type de propos doit être dénoncé et son auteur sévèrement blâmé. Ghislain Picard annonce que l’APNQL demandera officiellement à l’Université McGill de sévèrement sanctionner Richard Pound qui occupe présentement le poste de Chancelier de cette importante institution d’enseignement. « M. Pound devrait lui-même constater la grossièreté de ses propos et offrir sa démission », de conclure le Chef Picard.

Un sommet des peuples autochtones francophones

Près de 40 représentants de différents peuples autochtones francophones venus de tous les continents se rencontrent pour les trois prochains jours dans le cadre du 2e Congrès de la Coordination autochtone francophone (CAF) organisé en collaboration avec l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, et qui a lieu en marge du Sommet de la francophonie.

L’objectif général du Congrès consiste à élaborer des recommandations pour formuler une stratégie servant à promouvoir les droits des peuples autochtones dans les pays francophones, avec l’aide d’ organismes internationaux des droits humains et d’instruments internationaux comme la Déclaration des droits des peuples autochtones des Nations Unies.

Plus précisément, le Congrès aborde les quatre (4) grands thèmes suivants en vue d’élaborer des recommandations à l’égard de la stratégie :

  • La protection des langues autochtones et de la diversité culturelle dans la francophonie;
  • La gestion des ressources naturelles et des industries extractives en territoires autochtones francophones : surexploitation forestière et minière, pollution des sols et des eaux;
  • L’impact des changements climatiques sur la vie des peuples autochtones dans les pays de la francophonie;
  • Les femmes autochtones et la parité dans les pays de la francophonie.

Cette rencontre nous rappelle que la vie au Québec n'est pas apparu il y a 400 ans...

samedi 11 octobre 2008

Les Premières Nations font campagne sur Internet

À l’instar des artistes québécois, l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) amorce elle aussi une campagne de visibilité sur Internet, particulièrement par le biais de messages vidéo sur YouTube. « Il est important d’utiliser tous les moyens utiles afin que nous, les peuples invisibles du Québec, ayons aussi une voix dans cette campagne électorale », a déclaré le Chef de l’APNQL, Ghislain Picard, au dévoilement de la première capsule vidéo s’adressant aux partis politiques fédéraux.

L’APNQL désire ainsi prendre une part active dans cette campagne électorale et invite les partis à prendre position sur les sujets qui les concernent. « Au lendemain du vote, la question des
Premières Nations demeurera entière, comme le sera l’exaspération du leadership des Premières Nations sur l’indifférence du processus politique à l’endroit des questions qui occupent notre quotidien. Il est donc tout à fait légitime de se poser la question et d’essayer de savoir ce que ça prend pour faire bouger les choses », affirme le Chef Picard.

L’utilisation des moyens virtuels est apparue nécessaire après maintes tentatives infructueuses par le biais des médias traditionnels. Les clips vidéo abordant les sujets de l’habitation, de l’éducation, des conditions socioéconomiques et de la santé pourront être visualisés sur YouTube ou sur le site Internet de l’APNQL à l’adresse www.apnql-afnql.com et sur YouTube.

Nous pouvons que leur souhaiter bonne chance!

Tracer la voie de l'autonomie gouvernementale

L’Université de Montréal était l’hôte cette semaine d’une importante conférence portant sur le thème de l’autonomie gouvernementale autochtone. Une centaine de chercheurs et étudiants universitaires, de toutes disciplines, se sont réuni les 10 et 11 octobre, dans le cadre du projet de recherche « Peuples autochtones et gouvernance », dirigé par Pierre Noreau, professeur et chercheur au Centre de recherche en droit public (CRDP).

Ce regroupement constitue un des plus grands groupes de recherche sur les questions autochtones du Canada, réunissant des chercheurs en études constitutionnelles, en économie, en anthropologie, en philosophie et en science politique ainsi que de nombreux groupes autochtones du Canada.

Le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) consacre 2,5 millions de dollars à ce projet visant à élaborer des modèles de gouvernance autochtone qui allient les conditions de la modernité et les traditions anciennes. Composée de 39 chercheurs provenant de 21 universités canadiennes, l’équipe de recherche travaille en collaboration avec de nombreuses associations autochtones afin de proposer des modèles de gouvernance autochtone et de relations entre les peuples autochtones et l’État.

Plus d’information disponible sur le site Internet www.pag-ipg.com.