Même si les Européens leur avaient donné le nom de Hurons, à cause de leur chevelure en forme de hure (tête du sanglier), les Wendat eux-mêmes se sont toujours désignés sous l’appellation de Wendat qui signifie « les gens de l’île », en référence à leur région d’origine, dans la baie géorgienne des Grands Lacs, au sud-est de l’Ontario.
Les Wendat formaient à l’époque une confédération très puissante composée de quatre nations : celles de l’Ours, de la Corde, du Rocher et du Cerf. Cultivateurs de maïs, de courges, de fèves et de tabac à grande échelle, ils étaient également de bons commerçants et leur réseau s’étendait des Grands Lacs à l’Atlantique et de la Pennsylvanie à la baie d’Hudson. Leurs villages étaient sédentaires. Ravagée par des épidémies apportées par les Européens ainsi que par les guerres, la population des Wendat chuta dramatiquement au début du 17e siècle, passant enmoins de vingt ans de plus de 30 000 membres à quelques milliers de survivants. Fuyant la région des Grands Lacs, quelque 300 d’entre eux se réfugièrent à Québec en 1649. Ils s’établirent tout d’abord sur l’île d’Orléans jusqu’en 1657, avant de déménager plusieurs fois et de s’installer définitivement près de la rivière Saint-Charles sur le site actuel de Wendake, en 1697. C’est aujourd’hui la seule communauté de la nation wendat au Canada. Ses territoires de chasse sont situés au nord du Saint-Laurent, entre les rivières Saguenay et Saint-Maurice.