dimanche 18 mai 2008

Les Innus

Les Innus, dont le nom signifie « êtres humains véritables », ont d’abord été appelés Montagnais par Samuel de Champlain en référence au lieu où celui-ci les avait rencontrés pour la première fois, près des montagnes qui longent la rivière Saguenay à Tadoussac. Les territoires innus s’étendaient depuis tout le littoral nord du Saint-Laurent jusqu’au coeur du Québec-Labrador et jusqu’au lac Saint-Jean. Peuple de chasseurs et de pêcheurs, les Innus migraient sur leur territoire au gré des saisons et des activités traditionnelles.

Au XVIIIe siècle, après l’implantation des postes de traite, ils se tournèrent principalement vers le piégeage des animaux à fourrure. L’arrivée d’industries minières et forestières, à partir des années 1900, la construction de barrages hydroélectriques et la sédentarisation des neuf communautés actuelles ont par la suite bouleversé leur mode de vie. Sept de celles-ci s’échelonnent sur une distance de 900 kilomètres sur la rive nord du Saint-Laurent. Ce sont Essipit, Betsiamites (Pessamit), Uashat et Maliotenam sur la Côte-Nord et Mingan, Natashquan, La Romaine et Pakuashipi sur la Basse-Côte-Nord. Les plus éloignées ne sont accessibles que par avion ou par bateau. Une autre communauté, Mashteuiatsh, est située au Lac-Saint-Jean, tandis que celle de Matimekosh et Lac John se trouve tout près de Schefferville. On retrouve également les Innus dans deux communautés au Labrador.

Au Québec, la nation innue est celle qui compte le plus grand nombre de membres avec 15 636 personnes, dont plus de 70 % vivent dans les communautés. La grande majorité parle Couramment la langue innue, le français étant utilisé comme langue seconde. Plusieurs organismes culturels et politiques ont été mis sur pied à l’échelle de la nation, tels que l’Institut Culturel et éducatif innu (ICEM) qui travaille depuis 1978 à promouvoir la culture et les arts. De plus, les communautés innues et atikamekws se sont dotées, en partenariat, d’un réseau de stations radiophoniques, la Société de communication atikamekw montagnaise (SOCAM), qui diffuse de l’information relative au maintien de leur culture.