lundi 24 mars 2008

Les Atikamekw

Uniquement présents au Québec, les Atikamekw, dont le nom signifie « corégone », sont au nombre de 6 042 et vivent en grande majorité dans leurs communautés. Leur vaste territoire, qu’ils appellent Nitaskinan, situé dans la région de la rivière Saint-Maurice, s’étend de la rivière Gatineau jusqu’au lac Saint-Jean d’un côté, et jusqu’au nord du réservoir Gouin de l’autre, soit dans les régions de Lanaudière et de la Mauricie.

Les Atikamekw vivent en plein coeur de la forêt boréale, entre les territoires des Montagnais, des Algonquins et des Cris, dans une région parsemée de nombreux cours d’eau. L’arrivée des étrangers dans leur territoire, au milieu du xixe siècle, n’a pas eu d’impact immédiat sur leur mode de vie. Ce n’est qu’au début du xxe siècle que les effets se sont fait sentir avec la construction du chemin de fer, la mise en chantier des barrages sur les bassins de la rivière Saint-Maurice, l’afflux de main-d’oeuvre non autochtone et le refoulement des Atikamekw dans les réserves.

Les Atikamekw sont répartis en trois communautés :
Obedjiwan (Opitciwan) et Wemotaci en Mauricie, et Manawan dans Lanaudière. Ils possèdent également un autre lieu de campement ancestral, la communauté inhabitée de Coocoocache (qui veut dire « hibou »). Loin des centres urbains, les Atikamekw ont pu conserver leurs coutumes et leur langue, qui est enseignée dans les écoles primaires. Le français est la langue seconde et certains aînés ne parlent que l’atikamekw.

Parmi toutes les autres collectivités autochtones au Canada, seuls les Inuits atteignent un taux de conservation de la langue maternelle comparable à celui des Atikamekw.