jeudi 15 octobre 2009

Nouveau site

Bonjour,

j'ai une bonne et une mauvaise nouvelles...

La mauvaise, c'est que vous ne lirez plus de blogue sur ce site. (Je rappelle qu'il s'agissait d'un site d'essai, question de me faire la main).

La bonne nouvelle c'est que vous pourrez lire plus de blogues, de différents auteurs, ainsi qu'avoir accès à plein de nouvelles, sur notre tout nouveau site de Cardinal Communication.

Venez nous voir!

Éric

mercredi 7 octobre 2009

Pourquoi des Autochtones aux élections municipales?


Plusieurs Autochtones ont brigué les suffrages dans le cadre des présentes élections municipales. Le phénomène est nouveau et a été rendu possible en raison d'une récente décision du Directeur général des élections d'ajouter sur les listes électorales municipales, les membres de communautés autochtones n'ayant pas le statut officiel de "réserve".

Conséquemment, un Algonquin, membre de la communauté de Lac-Barrière, a été officiellement élu cette semaine maire de la municipalité de Kipawa, en Abitibi-Témiscamingue.

J'imagine que ce candidat et les autres (notamment à Sept-Iles et en Gaspésie), posent se geste afin de réaliser un "stunt" politique, question de choquer l'opinion publique et de marquer, par l'absurde, leur affirmation nationale.

Autrement, ce serait une véritable aberration. Les Algonquins forment un peuple, une nation reconnue par l'Assemblée nationale du Québec et souhaitent entretenir avec la nation québécoise une relation de "nation à nation". Or, les municipalités sont des créatures de l'Assemblée nationale... des Québécois. Si les Algonquins veulent s'affirmer comme une nation distincte, ils ne devraient pas participer aux élections municipales.

D'aucuns me diront que des souverainistes québécois se présentent aux élections fédérales (le Bloc Québécois)...

lundi 28 septembre 2009

La dignité pour le peuple invisible


Amnistie internationale vient de lancer une campagne mondiale sur le thème « Exigeons la dignité ». Cette campagne aborde entre autres la question du logement mais également des droits fonciers des peuples autochtones.

Pour la première fois, les sections canadiennes anglophone et francophone ont été mises à contribution afin de documenter 4 cas de violation de droits fonciers impliquant des communautés autochtones au Canada (Colombie-Britannique, Manitoba, Ontario et Québec).

En cliquant ici, vous aurez accès à la documentation relative au cas du Québec : les Algonquins de Winneway (Long Point First Nation, en Abitibi-Témiscamingue), cas sur lequel Aministie Internationale a plus particulièrement travaillé. Le cas de Winneway est d'ailleurs intéressant et, surtout, représentatif de l'injustice dont sont victimes les Algonquins depuis des siècles.

Ceux que le chanteur Richard Desjardins a appelé le "peuple invisible", sont en effet parmi les peuples autochtones les plus injustement traités au Canada. Vous connaissez probablement le cas de Kitcisakik, une communauté possédant ni eau potable, ni électricité; considérée comme des squatteurs sur leur propre territoire.

Winneway subi depuis longtemps le mépris des autorités gouvernementales et entreprises privées, notamment à l'égard du développement forestier. Depuis des années, les compagnies forestières, avec la bénédiction du gouvernement québécois, exploitent les forêts sur le territoire ancestral des Algonquins de Winneway, sans se soucier de leurs droits et de leurs intérêts.

Bravo à Amnistie internationale!

mardi 15 septembre 2009

Une mauvaise chronique


J'ai failli m'étouffer ce matin en lisant la chronique de Lysiane Gagnon dans La Presse (Deux mauvais choix de Harper). Pour dénoncer la nomination de Patrick Brazeau, l'ancien chef du Congrès des peuples autochtones (elle écrit "Congrès des peuples aborigènes"!), elle se sert d'un certain nombre de grossiers préjugés et d'un ton franchement condescendant. Notamment, elle n'emploi aucunement le terme "autochtone" ou "première nation", mais utilise plutôt le terme péjoratif "indien" qui, comme on le sait, peut être tout aussi insultant pour un Autochtone que l'utilisation du terme "nègre"...

Elle nous sert les vieux préjugés des "chefs de bande corrompus" et des Autochtones dépendants à l'alcool et à l'aide sociale. Pour elle, les Autochtones "s'enfoncent dans l'alcool et dans le trou sans fond de l'aide sociale"!

Que M. Brazeau ait fraudé le gouvernement canadien (c'est ce qu'elle prétend dans sa chronique), est une chose; mais quel est le rapport entre cette prétendue fraude d'un individu et les problèmes socioéconomiques que vivent les membres des Premières Nations? Il n'y en a aucun, sauf pour celui (ou celle) qui veut généraliser et classer les Autochtones dans la case des "profiteurs" et, tant qu'à y être de "sauvages"!

lundi 14 septembre 2009

Les Premières Nations au Moulin


Les Premières Nations étaient présentes et bien représentées lors de l'événement Le Moulin à paroles, qui a e lieu sur les Plaines d'Abraham en fin de semaine. On y a vu notamment le Grand Chef Wendat Konrad Sioui (sur la photo). Alors que plusieurs lisaient des textes à connotation "nationaliste" et faisaient l'éloge de la survie de la langue française et de la culture québécoise (ou canadienne française), les Premières Nations ont profité de l'occasion pour rappeler qu'elles étaient ici avant...

Dans des discours qui affirmaient leur propre nationalisme, les Premières Nations sont en effet venues rappeler qu'elles occupaient et possédaient ce territoire bien avec le débarquement des Français et de Anglais. Ghislain Picard, le Chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador a notamment déclaré : "Il faut bien se rappeler ce qu’était le Canada avant l’immigration des colons français et anglais. Bien avant l’arrivée des Européens, l’Amérique du Nord était occupée par de nombreuses nations, établies dans diverses régions de la côte et à l’intérieur des terres. Ces territoires, nous les occupions depuis plus de 4000 ans. Mon peuple, les Innus, tout comme plusieurs autres Premières Nations, n’a jamais été conquis et n’a jamais renoncé à ces territoires. Notre seul péché est d’avoir consentis, il y a maintenant 400 ans, à quelques accommodements raisonnables."

On connait la suite...

mercredi 2 septembre 2009

Le projet de mine Osisko enfreint les droits des Algonquins


Le projet de mine Osisko enfreint les droits ancestraux des Algonquins, c'est écrit dans le ciel - ou plutôt, c'est écrit dans le sol.

Les faits: une entreprise privée, Osisko, veut exploiter une immense mine d'or à Malartic, en Abitibi-Témiscamingue. Pour ce faire, elle a fait toutes les demandes et respecté toutes les obligations prévues aux lois québécoises et canadiennes. Elle a aussi tenu différentes consultations, notamment avec différents intérêts régionaux. Elle a même invité les communautés algonquines de la région à exprimer leurs inquiétudes, comme elle l'a fait avec d'autrs "utilisateurs du territoire".

Le gouvernement du Québec a récemment (le 19 août) donné le feu vert au projet. Lors de l'annonce officielle, figurait le ministre Pierre Corbeil à titre de ministre responsable de la région... et qui est également ministre des Affaires autochtones!

Le problème: il n'y a eu aucune consultation spécifique menée auprès des communautés algonquines qui détiennent sur ce territoire des droits ancestraux et un titre aborigène - non-prouvés mais vraisemblables (selon moi, les Algonquins sont d'ailleurs les mieux placés au Québec pour faire la preuve d'un titre aborigène sur leur territoire ancestral).

Le défaut légal: il existe, en droit canadien, une règle juridique (décrétée et confirmée par la Cour suprême) à l'effet que les gouvernements ont l'obligation "de consulter et d'accommoder" tout groupe autochtone, possédant "un droit ancestral potentiel" avant tout projet qui risquerait d'affecter ce droit.

Or, c'est exactement le cas ici. Le gouvernement du Québec a octroyé un droit d'exploitation minière sans respecter son obligation de consulter et d'accommoder les algonquins concernés. Il s'en trouvera bien quelques-uns pour dénoncer l'attitude des Algonquins qui vont ainsi "bloquer un projet de développement important pour la région"... pourtant, nous vivons dans une société de droit et il serait simplement "normal" que les gouvernements respectent leurs obligations légales à l'égard des Premières Nations.

lundi 31 août 2009

Une maison à Ottawa pour les chefs?


Je reviens de vacances...
La semaine dernière, sur la Côte-Nord, j'ai entendu une rumeur qui circule à l'effet que les Chefs des Premières Nations possèdent tous des maisons (payées par le gouvernement fédéral, évidemment) à Ottawa !? On m'a dit que cette histoire circule depuis des années.

C'est la première fois que j'entends parler de cette rumeur. Je ne sais pas quelle est l'origine mais je me doute bien que c'est basé sur le préjugé selon lequel les "Indiens" (et surtou les Chefs Indiens) sont "grassement enrichis par les gouvernements (surtout, par les impôts des honnêtes contribuables canadiens) et jouissent de nombreux privilèges".

Évidemment, tout cela tient de la pure fantaisie et de tenaces préjugés. Et, même si j'étais convaincu de la stupidité d'une telle rumeur, j'ai fait quelques vérifications. Or, selon mes sources, aucun chef de Premières nations ne possède de maison à Ottawa. Tout ce que j'ai pu trouver, ce sont quelques avantages matériels consentis à certains chefs en vertu de certains traités historiques... tels que l'achat d'un complet neuf par année et le versement d'une rente annuelle de 5$ (mais ces dispositions n'ont pour la plupart pas été respectées par le gouvernement) !

Si quelqu'un connaît d'autres informations à ce sujet, je serais très intéressé de l'apprendre...